La deuxième rencontre annuelle des parties impliquées dans le renforcement du développement des start-up, qui s’est déroulée sur deux jours, a permis de regrouper des start-up et des structures d’appui, issues de plusieurs pays de la région Mena afin d’échanger les expériences dans le domaine de l’innovation.
Coorganisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace) et l’organisation « Spark », cet événement s’inscrit dans le cadre du programme « De l’innovation à la création », une initiative financée par l’Union européenne.
Ce rendez-vous annuel, qui s’est déroulé sur deux jours, a permis de regrouper des start-up et des structures d’appui, issues de plusieurs pays de la région Mena afin d’échanger les expériences dans le domaine de l’innovation.
Nouvelles réalités, nouvelles exigences
Selon Majdi Hassan, directeur exécutif de l’Iace, cet événement revêt une importance particulière dans la mesure où il met en lumière l’écosystème de l’innovation qui est un élément clé de la transformation de l’économie. «On sait que le changement de notre économie et de notre modèle économique va passer principalement par l’innovation.
On appelle, également de nos vœux, des entreprises tunisiennes plus innovantes. Or, les principaux porteurs et acteurs de cette innovation tant souhaitée sont les start-up. C’est pourquoi l’écosystème doit être plus attractif afin de baliser la voie à une collaboration durable entre les entreprises classiques et les start-up. En ce sens, il y a plusieurs expériences à partager dans la région », a-t-il souligné.
Il a ajouté que les économies, de par le monde, font face aujourd’hui à des changements majeurs, tels que la virtualisation et la rareté. Leur adaptation à cette nouvelle réalité nécessite l’adoption de solutions innovantes, souvent portées par des start-up. “Ces innovations doivent être le fruit d’une collaboration plus active avec ces entreprises innovantes et de leur intégration dans l’économie nationale. C’est pourquoi l’écosystème de l’innovation doit être plus attractif pour les start-up et doit avoir la capacité de les retenir. Il faudrait qu’il soit plus professionnel et plus durable pour attirer et retenir les meilleures start-up », a-t-il indiqué.
Vers une deuxième version de la loi « Start-up Act »
De son côté, Sofiane Hmissi, P-d.g du « Smart Tunisian Technoparks », a affirmé que les start-up tunisiennes ont besoin de s’ouvrir sur de nouvelles opportunités notamment à l’étranger. C’est pour cette raison que le ministère appuie ce genre d’événement, tient-il à préciser. Revenant sur le bilan de la loi « Start-up Act », le responsable a expliqué que cinq ans après son adoption, la Tunisie a fait du chemin dans ce domaine.
Aujourd’hui, il est question de faire le bilan et de pallier les insuffisances identifiées. «Le ministère est en train de travailler, en collaboration avec les acteurs de l’écosystème des start-up, sur l’évaluation de la loi «Start-up Act». Le bilan est mitigé. Une nouvelle version de la loi — qu’on appelle communément « Start-up Act 2.0 » — est en cours de préparation. Elle vient d’être examinée lors d’un conseil ministériel. L’apport de ce nouveau texte concerne principalement les mécanismes de financement, l’assouplissement des procédures administratives notamment celles en liaison avec l’administration fiscale, les réglementations de change, et l’attribution des parts de marché public aux start-up», a fait savoir Hmissi.
Revenant sur les programmes dédiés à l’appui des start-up, Nejia Gharbi, directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a fait savoir qu’une centaine de jeunes pousses ont pu bénéficier de l’accompagnement de la Caisse. Depuis 2020, les divers mécanismes mis en place par l’institution ont permis d’appuyer un bon nombre de start-up, a-t-elle ajouté.
Aujourd’hui, la Caisse met le focus sur leur financement, à travers le projet « Start-up et PME innovantes » qui vise à financer 250 start-up et 50 PME innovantes. « Le bilan en matière d’accompagnement est positif, et on est bien avancé en la matière. En ce qui concerne le financement, on passe à la vitesse de croisière. Ce qui est bien aussi, c’est que nous avons financé des programmes d’appui. Et les programmes d’appui donnent des résultats à moyen terme », a-t-elle conclu.